jeudi 27 décembre 2007

Deux étudiants gardés à vue, et poursuivis

Justice Pour Pierre et Yann


La contestation et la grève demeurent aujourd’hui encore des moyens de lutte reconnus et légaux, même si certains désireraient les voir privés de tout contenu, sinon totalement abolis…
La lutte contre la LRU et les divers mouvements d’occupation, un peu partout dans l’hexagone, et notamment à Perpignan, ont montré une grande détermination et une grande maturité.
Les adversaires de cette lutte, et ils sont nombreux, ont montré tout au long du conflit le peu de cas qu’ils font d’une simple attitude «démocratique», eux qui ne se privent jamais de parler au nom de cette même «démocratie»…Une importante partie de la communauté «universitaire», sur Perpignan notamment, a joué le pourrissement du conflit quasiment dès son origine…
Malgré les votes successifs et majoritaires en faveur du blocage de la Fac, les manœuvres n’ont jamais cessé, manœuvres qui tendaient à discréditer le mouvement et ses militants les plus en vue !
Les responsables de l’Université ne reculèrent devant rien allant même jusqu’à entretenir un climat d’affrontement au besoin en permettant aux anti-grévistes de disposer, tout au long du conflit, d’un amphi -l’Amphi 3- situé à quelques mètres de l’Amphi 4, tenu par les grévistes…
Aujourd’hui le président de l’U.P.V.D. et une partie des enseignants opposés au mouvement de grève, ont assigné en «justice» deux camarades étudiants, militants de la Coordination des Groupes Anarchistes, du syndicat SUD Etudiant, et pour l'un d'entre eux de l'organisation Maulets, aux fallacieux motifs de «dégradations ; vol ; menaces de mort…».
Ce sont ces mêmes enseignants qui se sont illustrés, sans ambiguïté aucune, par des attitudes provocatrices voire violentes. Des attitudes manquant totalement de « mesure » d’autant qu’elles émanaient d'individus ayant la tâche d’instruire, de guider, d’encadrer, d’aider mais jamais, au grand jamais, d’insulter, de provoquer, de frapper, etc…
Sur la base des plaintes déposées par les instances de l'Université et par ces enseignants, mercredi 19 décembre au petit matin Yann et Pierre, ont été arrêtés à leur domicile. La police a procédé à une perquisition à leur domicile et à la saisie de leurs ordinateurs.
Nos deux camarades font les frais de la volonté du pouvoir de discréditer et criminaliser partout la lutte contre la LRU qui agite les universités depuis le mois d'octobre.
A l'issue d'une garde à vue de 48h, auxquelles il faut ajouter 7 heures d’enfermement au tribunal, aucune des charges initiales n’a été retenue contre eux. Des plaintes nominatives d’outrages ont été déposées par des enseignants à l'encontre de Pierre et Yann. Uniquement
à partir de ces accusations, ils sont placés sous contrôle judiciaire :
- il leur est interdit de sortir des limites territoriales : le département des Pyrénées-Orientales,
- il leur est interdit de se rendre à l'Université de Perpignan, sur le campus universitaire, au restaurant universitaire,
- ils doivent s’abstenir de tout contact entre eux, mais aussi avec l’ensemble du personnel de l’Université…

Alors qu'il y a présomption d'innocence, ce type de contrôle tend à accréditer la thèse inepte que Yann et Pierre sont de dangereux individus, et qu’ils sont coupables avant même d’avoir été jugés ! Pierre et Yann n’ont reconnu aucun des actes, aucune des déclarations, aucune des charges qui leur étaient imputés !
Un des effets de ces mesures iniques revient à interdire à nos camarades d'aller à la fac et donc de poursuivre leurs études. C’est démentiel dès lors que les «plaignants» déclaraient n’agir qu’en vertu de la seule «liberté pour tous de suivre les cours...» Nous dénonçons ces pratiques qui font encore monter d'un cran la répression sur les mouvements étudiants. Nous dénonçons ces mesures d'acharnement qui ont pour but de les faire rentrer dans le rang.
-Nous réclamons l'annulation du contrôle judiciaire infondé auquel Yann et Pierre sont soumis.
-Nous dénonçons par avance toute tentation de monter artificiellement des poursuites contre eux.
-Nous réclamons l’arrêt de la procédure à l’encontre de Pierre et Yann
-Nous appelons l'ensemble des acteurs des luttes étudiantes et plus largement du mouvement social à se solidariser et à réagir à ces tentatives de criminalisation des luttes.



Une pétition sera bientôt diffusée sur Internet, mais aussi à l'Université et à plusieurs points dans Perpignan.

samedi 1 décembre 2007

Escalade de la violence

Après la soirée de vendredi, il est temps pour nous de recadrer les choses.

Comme cela nous l'avait été annoncé par l'administration, bien au courant du fait puisqu'elle s'était réuni derrière les préfabriqués, en cachette, avec les anti-bloqueurs, un appel à un débloquage violent avait été fait pour 21h30. Il était également dit que l'on pouvait craindre la présence de membres d'organisations groupusculaires d'extrême droite. Devant la menace d'attaques fascistes, nous avons décidé de ne pas abandonner l'occupation, et par là-même de ne pas les laisser "gagner". C'est pour cela que nous nous sommes préparés et armés de manches à balai et autres barres, en espérant que ce serait suffisant pour les intimider, et qu'ils ne viendraient pas. Malheureusement, un groupe d'une 50aine de personnes, également armées de batons contrairement à ce qu'ont pu dire certains médias, a déboulé sur le campus en chantant la Marseillaise (et ont même été vus en train de faire de splendides saluts nazis...). Les vigiles de l'université ont pu les contenir, alors que la police observait tranquillement le spectacle depuis l'extérieur de l'université...
Alors que les étudiants grévistes se repliaient dans l'amphithtéâtre occupé, suite à une première "dispersion" des anti-bloqueurs, ces derniers sont revenus à la charge, toujours sous les yeux de la police, qui a fini par intervenir, une fois la bataille terminée... Seuls la patience et le calme des grévistes (alors que les anti-bloqueurs ne cessaient de nous provoquer) expliquent qu'il n'y ai pas eu d'affrontements physiques. Nous n'étions pas là pour nous battre, mais pour nous défendre en cas d'agression, agression programmée, rappelons-le.

Le comité de grève condamne également le rôle des médias, et particulièrement de France 3, dans la montée des tensions. A la recherche du sensationnel, ils n'ont pas douter à faire un appel public au débloquage violent au JT régional du vendredi soir, et donner même l'heure du rendez-vous. Où est l'information là-dedans? Quel rôle joue ce média dans le mouvement? Evidemment, ces mêmes journalistes étaient présents à 21h30 précises et n'ont pas hésiter à nous filmer en cachette, après nous avoir promis de ne pas nous filmer. Ce média a fait preuve d'un manque cruel d'intégrité et le comité de grève s'engage à ne plus répondre à ces journalistes, qui déforment et adaptent l'information à leur sauce.

Mais surtout, le comité de grève dénonce l'attitude du président de l'université de Pepignan. Pour son premier mandat, Benkhelil montre son incompétnce en matière de gestion des crises. Il est obnubilé par la reprise des cours, et en oublie les règles minimales de sécurité. Il encourage les étudiants anti-bloqueurs à venir déloger, en faisant usage de la violence, les étudiants qui bloquent... Il ment, sans cesse, aux médias qui l'interrogent sur le mouvement, et ne se tient jamais à ce qu'il dit ou promet... Il refuse de communiquer avec les grévistes et de reconnaître les AG étudiantes, dont le cadre a été fixé après consultation entre anti-LRU, pro-LRU et administration... Il n'hésite pas à menacer ou intimider les grévistes qui occupent l'université, et va même jusqu'à couper l'électricité du bâtiment occupé. Benkhelil applique des techniques de siège, de guerre.
Pour toutes ces raisons, et devant l'évidence de con incapacité à gérer dans le calme et dans le respect une université, nous demandons la démission de Benkhelil, comme de tous les présidents d'université qui ont fait appel aux forces de l'ordre pour évacuer les facs!

lundi 26 novembre 2007

COORDINATION NATIONALE ETUDIANTE

Appel de Lille - 25 novembre 2007

Nous, étudiants de 67 universités, réunis en Coordination nationale les 24-25 novembre 2007 à Lille, adoptons l’appel suivant. Plus de la moitié des universités sont en blocage total ou partiel et plus de 60 universités sont touchées par la mobilisation.

Nous rejetons la LRU parce qu’elle signifie la privatisation de l’enseignement supérieur. L’introduction de financements privés va renforcer les inégalités entre universités et filières et va permettre une mainmise du patronat sur le contenu des formations. L’université n’est pas responsable du chômage, et adapter l’université aux exigences du "monde du travail" ne rapprochera pas les étudiant-e-s de l’emploi : la professionnalisation est au contraire le plus court chemin vers la déqualification et vers la précarité. La LRU implique aussi la précarisation des statuts des enseignants et personnels, et la transformation des présidents d’université en véritables managers.

Nous refusons la logique d’autonomie financière, qui implique le désengagement financier de l’Etat, et donc l’augmentation à terme des frais d’inscription. Nous refusons également l’instauration d’une pré-sélection à l’entrée de l’université, qui remet en cause l’accès de tous à l’université.

La ministre Pécresse a récemment annoncé le déblocage de moyens pour les étudiants en 1er cycle (réorientation, tutorat), ainsi que la suppression des cautions pour le logement... en échange d’un « retour au calme » sur les campus. Cela prouve que le gouvernement voit bien qu’il y a un problème dans les universités, et qu’il a peur du mouvement étudiant. Mais ces annonces ne répondent pas au problème central : la LRU, et les dangers qu’elle nous promet. C’est pourquoi nous demandons au bureau national de l’Unef de prendre clairement position pour l’abrogation de la loi Pécresse, et de cesser toute négociation jusqu’au retrait de cette loi.

La LRU n’est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local ou national. Depuis le début de la lutte, c’est la position de toutes les assemblées générales et de la coordination nationale, seules instances représentatives des étudiant-e-s mobilisé-e-s.

Si nous nous battons pour l’abrogation de la LRU, c’est parce que nous nous battons pour le droit à l’éducation pour tous, et contre la destruction du service public. Etudiants et lycéens, avec la LRU et les 11 500 suppressions de postes dans l’éducation, c’est notre avenir qui est menacé. Exiger l’abrogation implique donc de lutter pour une augmentation massive du budget de l’enseignement supérieur, pour la création des milliers de postes dont il y a besoin, pour de vrais diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, pour l’égalité entre Français-e-s et Etranger-e-s dans l’accès aux études. Cela implique aussi de lutter pour une augmentation massive des aides sociales, et d’être solidaires des salarié-e-s qui luttent en ce moment pour une amélioration de leur pouvoir d’achat.

Il est possible de gagner, de faire reculer le gouvernement sur nos revendications. SNCF et RATP, Air France, EDF-GDF, avocats, salariés de la fonction publique... Sarkozy a beau dire qu’il ne reculera pas face à nous, lui et son gouvernement ont été affaiblis par les grèves. La réussite de la journée de grève du 20 novembre a montré qu’il existait une volonté de lutte dans de larges secteurs de la jeunesse et du monde du travail. Les cheminots en particulier ont montré que lutter contre Sarkozy et sa politique était possible.

En effet, la LRU n’est pas une loi isolée mais fait partie d’un contexte de casse généralisée du service public dû à une libéralisation grandissante de la société et de l’économie française, ce que nous condamnons.

Pour cela, la coordination nationale appelle les étudiant-e-s à approfondir et amplifier la mobilisation dans les campus, à renforcer les liens entre personnels, enseignants et étudiants. Les lycéens doivent se mobiliser encore plus massivement. Et lycéens et étudiants doivent chercher la convergence avec les travailleurs, en premier lieu ceux de l’Education Nationale, notamment dans les universités et dans les lycées.

La plupart des présidents d’université étant en faveur de la LRU, ils n’hésitent pas à recourir à la répression pour briser la mobilisation. Les fermetures administratives, les interventions policières... ne répondent pas à de prétendus « problèmes de sécurité » : elles visent à nous empêcher de nous mobiliser, c’est-à-dire nous priver de notre droit de nous révolter. Nous condamnons toutes les interventions policières et les arrestations. Nous exigeons l’amnistie de tous les inculpés des mouvements sociaux, y compris ceux du mouvement cheminot. Nous exigeons la réouverture de toutes les universités fermées administrativement, et le retrait de toutes les forces de police qui occupent actuellement des universités.

Nous réclamons la démission des présidents d’universités ayant fait appel à la répression et collaboré à l’expulsion de sans-papiers.

Suspendre les cours est le seul moyen efficace pour que tous les étudiant-e-s, notamment les boursiers, puissent se réunir et décider ensemble de se mobiliser. Sans blocages votés dans des Assemblées Générales massives, les étudiants ne disposent pas réellement de droit de grève. Sans occupation des locaux, ils ne disposent pas véritablement du droit de se réunir. Face aux tentatives de faire reprendre les cours par l’intermédiaire des référendums, nous réaffirmons la seule légitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement : c’est dans les AG que les informations, les différents points de vue peuvent être échangés et que les étudiant-e-s peuvent voter en connaissance de cause. C’est aux grévistes d’organiser eux-mêmes la prise de décision et non aux présidences d’université, qui pour la plupart soutiennent la réforme.

Nous appelons donc au boycott des votes organisés par les administrations universitaires.
Nous exigeons la réouverture de toutes les universités fermées administrativement, et le retrait de toutes les forces répressives (polices, vigiles privés...) qui occupent actuellement les universités.

Leur projet est de détruire l’ensemble des acquis sociaux. Face à ce projet, c’est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un mouvement d’ensemble des jeunes et des salariés pour riposter à l’offensive du gouvernement.

Nous appelons à un véritable service public dans tous les domaines : éducation, santé, transports, protection sociale ce qui implique un réengagement massif de l’Etat dans le financements de l’enseignement supérieur et la recherche, la titularisation des précaires, l’augmentation des salaires et du point d’indice dans la fonction publique....

- Nous reprenons l’appel de la coordination de Tours à la journée de mobilisation 27 novembre.

- Nous appelons à faire du 29 novembre une manifestation nationale étudiants/lycéens.

- Nous appelons à une journée nationale de solidarité avec les sans-papiers le 3 décembre.

- Nous proposons une prochaine journée de mobilisation interprofessionnelle le 4 décembre.

- Nous rejoindrons toute initiative proposée par les salariés en grève : leur combat est aussi le nôtre.

- Nous appelons tous les jeunes et les salariés à se saisir de ces dates pour nous rejoindre dans la grève.
- Nous appelons à la tenue de réunions interprofessionnelles dans toutes les villes.

dimanche 25 novembre 2007

Le CA s'était prononcé contre la loi !

Un enseignant nous a donné cette information:

Comme près de la moitié des universités, le Conseil d'Administration de l'UPVD s'est effectivement prononcé contre la loi d'autonomie cet été (voir ci-dessous). Cela n'a pas empêché la CPU (Conférence des Présidents d'Université) d'adopter une position contraire : s'il en était besoin, cela montre bien la véracité de ce que nous dénonçons et qui va empirer avec la LRU, c'est-à-dire l'existence de présidents plenipotentiaires qui se moquent bien de ce que les conseillers du CA peuvent penser.
Vous pouvez trouver motions et infos sur la LRU sur le site http://www.universite-democratique.org/

Pour information, voici donc la motion votée par le CA du 6 juillet de l'université de Perpignan.

Motion ADOPTEE à la majorité, 7 pour, 2 contre, 20 abstentions, la présidence de l'université s'étant prononcée de manière très favorable sur le projet de loi, le courage de certains a flanché au moment de voter (à main levée). Certains conseillers ont refusé après le vote d'admettre que la motion avait été adoptée... il aurait fallu qu'ils ne s'abstiennent pas... les motions s'adoptent à la majorité simple et pas à la majorité absolue !!

La motion était proposée par les syndicats de l'UPVD suivants : FERC-Sup-CGT, SGEN-CFDT , SNCS-FSU, SNESUP-FSU, SNPTES-UNSA.

Texte de la motion :
Le conseil d’administration de l’université de Perpignan ViaDomitia, réuni le 6 juillet 2007, juge que le contenu du projet de loi «portant organisation d’une nouvelle université» n’estpas acceptable, en dépit du retrait par le gouvernement de l’article de la loi sur la sélection en master.
Ce texte institue une autonomie concurrentielle des universités et ouvre la porte à leur développement inégalitaire favorisé par la course aux financements et par le désengagement de l’Etat. Il met à mal les métiers des personnels, à commencer par ceux des enseignants-chercheurs, des chercheurs, et leurs conditions de recrutement. Il déroge gravement au statut de la fonction publique en autorisant les présidents d’université à recruter des personnels contractuels pour remplir des missions pérennes de service public, notamment pour des emplois techniques et administratifs. Il ne répond pas aux besoins de la société en matière d’enseignement supérieur et de recherche.
Le Conseil d’Administration dénonce le refus du gouvernement, en dépit des promesses électorales d’engager un collectif budgétaire pour améliorer, dès la rentrée, les conditions d’études et de vie des étudiants, la situation des universités, de la recherche publique, de leurs personnels.
Le Conseil d’Administration de l’Université de Perpignan Via Domitia demande que le gouvernement mette en place un véritable débat sur les enjeux essentiels de l’enseignement supérieur et de la recherche et qu’il respecte le temps nécessaire pour une consultation la plus large possible sur l’amélioration nécessaire de la situation des universités.

vendredi 23 novembre 2007

Le blocage continue !

Le comité de grève des étudiants de Perpignan communique:
Les étudiants, réunis en Assemblée Générale mercredi 21 novembre, ont largement reconduit le blocage de l'Université jusqu'à mercredi prochain. Malgré cela, la présidence de l'université a organisé durant plus de 24h, jeudi et vendredi, une consultation par Internet qui portait sur la reprise des cours. Nous considérons que cette consultation est un désaveu de l'Assemblée Génrale souveraine des étudiants, et qu'elle rentre dans une volonté de casser le mouvement à Perpignan. Le comité de grève réaffirme les positions de l'AG et assure qu'il mettra en oeuvre tout ce qu'il jugera nécessaire au blocage des cours, même si la présidence ne se soumet pas aux décisions des étudiants.
Nous invitons les étudiants à participer aux différentes actions et manifestations, et à participer à l'AG du mercredi 28 novembre, à l'université.
http://www.greve-perpignan.blogspot.com

Le SNESUP de l'Université de Perpignan communique :

Non à un vote électronique bâclé !

Les étudiants se sont prononcés à une bonne majorité (55%) pour la poursuite du mouvement contre la LRU.

Notre direction à imposé une nouvelle consultation des étudiants par vote électronique.

- Pourquoi cette consultation se fait-elle au lendemain de l' AG ?

- Le résultat du vote d'hier est il considéré illégitime par la direction ? Si oui, pourquoi?

- Une telle précipitation ne permet pas la mise en place d'un véritable dispositif de contrôle sur cette nouvelle procédure.

- Qui à le droit de voter ? Les étudiants hors campus (délocalisation) peuvent ils voter ? sur le campus, ceux dont les cours sont toujours assurés dans le cadre de formation payante vont ils voter ?

- Ce délai est un déni de démocratie dans la mesure où les deux parties n'ont pas pu présenter leurs arguments aux électeurs.

Face à la précipitation, aux incertitudes et aux inquiétudes que soulève cette mesure, le bureau du Snesup de l'UP demande à ce que la procédure de vote soit immédiatement arrêtée.

Les lycéens rejoignent le mouvement !


Aujourd'hui, les lycéens ont rejoint massivement le mouvement contre la loi d'autonomie des universités. En effet, depuis ce matin les lycées d'Arago, Maillol et Ceret sont totalement bloqués. Du côté de Lurçat et du Clos Banet, des assemblées générales se sont tenues.

mercredi 21 novembre 2007

Manifestation "étudiants-lycéens", jeudi 22/11



MANIFESTATION

Jeudi 22 novembre

14h00

Place de Catalogne

!!! Mouvement reconduit à l'UPVD !!!

Aujourd'hui une Assemblée générale de près de 1700 étudiants ont décidé la reconduction du mouvement jusqu'au mercredi 28 novembre à l'Université de Perpignan.

Résultat du vote :
- 911 pour la reconduction
- 758 contre la reconduction

EN LUTTE CONTRE LA LOI D'AUTONOMIE !

Depuis le début du mouvement, le comité de grève a mis en place une Université Critique et Populaire. Jusqu'ici, les projections, débats et ateliers ont été très appréciés par les étudiants présents.

Pour la semaine à venir, du 22 au 27, le calendrier reste à définir, mais nous pouvons déjà vous convier à deux projections-débats :
Samedi 24 à 15h: « The manufacturing consent », de Chomsky
Dimanche 25 à 15h: « L'an 01 », de Gébé

Le planning pour les prochains jours sera disponible sur le blog du comité de grève
http://www.greve-perpignan.blogspot.com/

NOUS NE BLOQUONS PAS L'ACCES AU SAVOIR ET A LA CULTURE !
Par ailleurs, nous avons mis en place une entraide étudiante. Tous ceux et celles qui souhaitent obtenir le soutien d'un étudiant plus avancé dans le cursus, peut se renseigner auprès du comité (amphi 4), qui les mettra en relation.
_______________________________________

La lutte contre la LRU continue et le comité de grève vous invite à des actions hors de la fac, qui nous permettront d'être vus et entendus.

- Jeudi 22/11 : manifestation étudiants/lycéens, suite à l'appel de la coordination nationale. A 14h, place Catalogne. [Tractage sur les lycées le matin, RDV 7h30 à l'amphi 4]
- Vendredi 23/11 : manifestation de nuit, 22h place Catalogne.
- Mardi 27/11 : manifestation avec travailleurs en grève, suite à l'appel de la coordination nationale

- Réunion de préparation de la semaine jeudi 11h30 en amphi 4
- AG DU COMITE DE GREVE : VENDREDI 23 à 11h30, AMPHI 4

Plus nous serons nombreux, plus vite le gouvernement cèdera

mardi 20 novembre 2007

Prochaine Assemblée générale...

MERCREDI 21/11
14h00

(devant l'Amphi 3)


Article de presse, L'Hebdo catalan

La lutte estudiantine continue !!!

Depuis le 31 octobre, les étudiants de l’université de Perpignan sont en grève et occupent le campus. Leur nombre croît chaque jour davantage. Le 7 novembre les étudiants des 4 départements de l’IUT ont rejoint à une forte majorité le mouvement de grève.
Et c’est tous ensembles (500 manifestants selon les estimations) qu’ils sont descendus le lendemain dans la rue pour dire haut et fort NON à la loi Pécresse, plus connue sous la dénomination LRU, loi relative aux libertés et responsabilités des universités, votée furtivement le 10 août dernier- quand les principaux concernés étaient soit en vacances, somme toute bien méritées, soit au boulot afin de financer leurs études (c’est le cas d’un étudiant sur deux).

Souvenons-nous du projet de loi de Luc Ferry en 2003 qui annonçait déjà le désengagement de l’état dans l’enseignement supérieur et la recherche, et le signal d’alarme tiré par quelques présidents de facultés (Nantes et Rouen notamment) quant à la faible participation financière de l’état dans le budget universitaire.

Qu’en est-il 4 ans après ? Cette loi sur l’autonomie des universités, qui prévoit que dans un délai de 5 ans toutes les facultés accèdent à l’autonomie dans le domaine budgétaire et dans la gestion de leurs ressources humaines, va-t-elle insuffler un air neuf dans le principe même de la formation universitaire française ou participer un peu plus encore à la déliquescence de notre service public ?
Car, ouvrir la porte de nos universités à des investisseurs privés risque fort d’entraîner une inégalité dans leur développement. Ces partenaires privés choisiront forcément de financer les filières ou les recherches universitaires qu’ils jugeront utiles et rentables par rapport à la loi du marché. Il y aura ainsi des facs friquées, rentables et des facs poubelles, de seconde zone.

De plus, cette loi donne au président de chaque université les pleins pouvoirs, c’est un super président, un big boss qui peut quand il le veut créer, supprimer des filières ou des projets de recherches avec une liberté d’embauche absolue :droit de veto sur les recrutements, possibilité d’employer des contractuels sur tous les postes ; ce qui logiquement signifie des emplois précaires dans toutes les catégories( BIATOSS,enseignants-chercheurs,chercheur).

Enfin, cette loi met en cause le modèle universitaire français dans la mesure où elle touche à l’organisation même du conseil d’administration, qui introduit dorénavant des personnalités issues du monde socio-économique et offre par conséquent moins de place aux acteurs principaux de l’université qui sont, il ne faut pas l’oublier, les étudiants et le personnel(le nombre des membres du CA passe de 60 à 30).

C’est parce qu’ils ressentent cette loi comme antidémocratique que les étudiants de Perpignan, soutenus par la SNESUP-FSU, la CNT, ainsi que les étudiants de 30 autres universités en France, se mobilisent et exigent l’abrogation de la loi sur l’autonomie des universités.

L.F.

lundi 19 novembre 2007

Débat sur les OGM

Aujourd'hui lundi à 18h30 avait lieu une projection-débat autour de la lutte anti-OGM, dans le cadre de l'Université Critique et Populaire créée par le comitè de grève des étudiants de Perpignan.
Pour animer le débat, le comité avait convié des membres du collectif anti-OGM66, proches des "faucheurs volontaires".
On vous propose ici un bref compte-rendu de la présentation faite par le collectif:


"Actuellement, 22.000 hectares de maïs OGM sont plantés en France. Cela représente apparemment peu, mais c'est suffisant pour créer une pollution importante des autres cultures.

Pourquoi le collectif lutte contre les OGM? Trois points se détachent:
1./Le brevetage du vivant: en brevetant et en privatisant des molécules végétales, les multinationales s'approprient le bien commun, le patrimoine de l'humanité, ce qui, d'un point de vue économique ou éthique, est inacceptable.
2./Les risques liés à l'environnement: l'expérimentation plein champ transforme la nature en laboratoire. Il y a un risque important de contamination par le vent, par l'eau ou par les insectes. Les OGM entrainent aussi une pollution de la terre, alors qu'aucune étude préalable ne permet de savoir quelles seront les conséquences.
3./Les risques pour la santé humaine, et pour les animaux domestiques, qui se nourrissent d'OGM. Les rares tests ont été faits pas des chercheurs salariés (ou ex-salariés) des entreprises qui fournissent des OGM.

Derrière les OGM, il faut également rappeler et dénoncer la main mise des multinationales qui monopolisent la nourriture humaine et son marché.

L'action des faucheurs volontaires rentre dans le cadre de la désobéissance civile, mais paraît nécessaire, et part d'une volonté de faire des choses plus radicales et plus efficaces."


Le comité de grève vous invite à participer à toutes les activités (débats, projections, ateliers) de l'Université Critique et Populaire.

Mardi 20/11:
15h30: Atelier autour de la loi d'autonomie

Le comité de grève participera à la manifestation avec la fonction publique à 10h30. Le planning de l'Université Critique et Populaire pour les prochains jours sera annoncé à la suite de l'AG de mercredi qui conditionnera la poursuite du mouvement.

Appel de la coordination nationale de Tours

Le mouvement étudiant s’amplifie de plus en plus : 46 universités sont touchées par le mouvement dont 28 sont bloquées. 10 interventions policières et des arrestations arbitraires ont eu lieu dans des facs cette semaine. Nous les condamnons fermement. Mais Sarkozy et les présidents d’université pourront envoyer la police et la gendarmerie tant qu’il veulent contre nous, cela ne nous empêchera pas de nous mobiliser.

Nous continuerons la grève jusqu’au retrait de la loi Pécresse parce qu’elle signifie la privatisation de l’enseignement supérieur. L’introduction de financements privés va renforcer les inégalités entre universités et filières et va permettre une mainmise du patronat sur le contenu des formations. L’université n’est pas responsable du chômage, et adapter l’université aux exigences du "monde du travail" ne rapprochera pas les étudiants de l’emploi : la professionnalisation est au contraire le plus court chemin vers la déqualification et vers la précarité. Nous refusons également l’instauration d’une pré-sélection à l’entrée de l’université, qui remet en cause l’accès de tous à l’université. C’est pourquoi nous appelons tous les lycéens à se mobiliser contre la loi Pécresse.

Pour les présidents d’universités, c’est également la possibilité de recruter des personnels en dehors du staut de la fonction publique, et de gérer la carrière de ces derniers. Nous refusons catégoriquement la généralisation de la concurrence et de la précarité pour les personnels, ainsi que le renforcement des pouvoirs des présidences et du patronat au sein des Conseils d’Administration.

Cette réforme n’est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local ou national. Si nous nous battons pour l’abrogation de la LRU, c’est parce que nous nous battons pour le droit à l’éducation pour tous. Exiger l’abrogation implique donc de lutter pour une augmentation massive du budget de l’enseignement supérieur, pour une augmentation massive des aides sociales, pour de vrais diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, pour l’égalité entre Français et Etrangers dans l’accès aux études.

La journée du 14 novembre montre que la contestation sociale s’amplifie. Les cheminots, les salariés de la RATP et d’EDF-GDF ont raison de lutter sur la question des retraites. Nous aussi, étudiants, sommes concernés, car le gouvernement et le MEDEF veulent augmenter la durée de cotisation de l’ensemble des salariés, à 41 voire 45 ans. Parce que nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner, nous soutenons le mot d’ordre de 37,5 annuités de cotisations pour tous aux côté des cheminots et des salariés d’EDF, de GDF, de la RATP...

Les salariés de la fonction publique ont tout autant raison de se mettre en grève contre le démantèlement des services publics, contre les 22 000 suppressions de postes, qui dégradent notamment les conditions d’études des lycéens, et pour l’augmentation des salaires. C’est d’embauches dans les services publics dont nous avons besoin : dans les universités mais également dans les écoles, dans les hôpitaux. C’est pourquoi nous soutenons les revendications des salariés du public : pour des embauches massives, pour la défense des services publics et l’augmentation des salaires.

Suspendre les cours est le seul moyen pour que tous les étudiants, notamment les boursiers, puissent se réunir et décider ensemble de se mobiliser. Sans blocage, sans piquets de grève, sans occupations massives des Universités, les étudiants ne disposent pas réellement de droit de grève.

Face aux tentatives de faire reprendre les cours par l’intermédiaire des référendums, nous réaffirmons la seule legitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement : c’est dans les AG que les informations, les différents points de vue peuvent être échangés et que les étudiants peuvent voter en connaissance de cause. C’est aux grévistes d’organiser eux-mêmes leur prise de décision et non aux présidence d’université qui pour la plupart soutiennent la réforme.

Nous apelons donc au boycott des votes organisés par les administrations universitaires. Nous condamnons également les fermetures administratives, qui visent à dissuader les étudiants de se rendre sur leur lieu d’étude et de se mobiliser. Leur projet est de détruire l’ensemble des acquis sociaux.

Face à ce projet, c’est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un mouvement d’ensemble des jeunes et des salariés pour riposter à l’offensive du gouvernement.
Nos revendications : contre la remise en cause des régimes spéciaux ; contre les franchises médicales ; contre la précarisation des statuts de la fonction publique.

- Nous dénonçons également la stigmatisation des immigrés, et nous exigeons l’abrogation des lois anti-immigrés, en particulier la loi Horteufeux, la régularisation de tous les sans paier, la fermeture des centres de rétention et la fin des rafles.
- Nous appelons à amplifier et appronfondir la mobilisation par la généralisation des AG et des piquets de grève dans toutes les universités.
- Nous appelons les lycéens à organiser partout des AG, pour préparer la grève à partir du 20. - Nous ferons tout pour que la journée de grève du 20, aux côtés des salariés en lutte, soit un succès.
- Nous appelons à une journée de grève et de manifestation étudiante et lycéenne dans toutes les villes le 22.
- Nous proposons une date de mobilisation interprofessionnelle le 27 novembre aux autres secteurs en lutte.
- Nous rejoindrons toute initiative proposée par les salariés en grève : leur combat est aussi le nôtre.
- Nous appelons tous les jeunes et les salariés à se saisir de ces dates pour nous rejoindre dans la grève.
- Nous appelons à la tenue de réunions interprofessionnelles dans toutes les villes.

dimanche 18 novembre 2007

Compte-rendu de la table ronde étudiants-cheminots

Après une présentation concise de nos mouvements de luttes et de nos revendications, la discussion s'est entamée sur le démantèlement du service public en général qui nous a pemis d'y entrevoir des similitudes (privatisations, désinformations médiatiques,...). Il ne s'agit pas de fusionner nos revendications , mais de rester solidaires face à ce gouvernement qui recherche la division des luttes.
La rencontre s'est achevée sur le rendez-vous à la grande manifestation du Mardi 20 Novembre.

MANIFESTION CONTRE LA LRU, mardi 20 novembre

Manifestation unitaire
Fonction publique, EDF-GDF, Etudiants, SNCF, La Poste,
France Telecom, Education Nationale
10h30, Place de Catalogne


MANIFESTION anti-répression, lundi 19 novembre, 14h00, Place de Catalogne


Le Comité de grève de l'Université de Perpignan appelle les étudiants à manifester pour dénoncer la répression policière dans les universités (Nanterre, Nantes, Rennes, etc...)

Lundi 19 novembre
14h00, Place de Catalogne

samedi 17 novembre 2007

Vidage des salles à perpignan, la technique du petit train

Vidage des salles à perpignan, la technique du petit train
Vidéo envoyée par skatchoum

Technique importé de l'UPS de Toulouse, le petit train est la meilleure façon et la plus rapide pour vider un bâtiment de tout son mobilier

jeudi 15 novembre 2007

Article de presse (Travailleur Catalan)


Cheminot, gaziers, électriciens, étudiants, le trait d’union...

Mercredi 14 novembre, première jonction entre étudiants et grévistes de l’Energie et des transports publics. Ils dénoncent des mesures gouvernementales différentes mais portées par la même logique. Ils ont voté, selon des procédures transparentes, la poursuite de leurs mouvements.

« Les étudiants sont porteurs d’avenir, c’est à eux d’ouvrir le cortège qui va se rendre Place de Catalogne », c’est un des responsables CGT qui en fait la proposition alors que plusieurs centaines de salariés grévistes, rejoints par un nombre conséquent d’étudiants, sont rassemblés devant le centre EDF-GDF de la route de Prades.

Nous sommes le mercredi 14 novembre, 10h30. Un peu plus tôt, les cheminots se sont regroupés dans une gare totalement déserte (et pour cause, 75% de grévistes dans le département), puis après une brève prise de parole, sont allés retrouver leurs camarades électriciens et gaziers.

Puis, à 11h, c’est au tour des étudiants de faire la jonction, après avoir défilé depuis la place de Catalogne. « Nous luttons les uns comme les autres contre l’injustice, voilà notre trait d’union », déclare l’orateur cégétiste, « nous, c’est contre la suppression de nos régimes spéciaux de retraite ; vous, c’est contre la privatisation de l’université ». « Privatisation », un mot qui fait tilt chez les salariés de ces secteurs toujours aux aguets contre cette menace qui pèse en permanence sur les services publics de l’énergie et des transports.

Quelques minutes avant, le porte-parole des étudiants avait été vivement applaudi : « Nous venons de jeter un premier pont avec les travailleurs » avant de lancer « fac fermées aux intérêts privés, fac ouvertes aux enfants d’ouvriers ». D’aucuns trouveront le slogan un peu « naïf » mais les grévistes qui savent faire la part des choses, n’hésitent pas à reprendre le slogan.

Le syndicaliste FO se taille un franc succès avec son : « Nous sommes pour que les 37,5 heures soient étendues à tous les salariés ». La syndicaliste CFDT parle d’un « climat social tendu par la faute du gouvernement ». Son camarade de la CGT-cheminot en appelle à tous les salariés : « Nous sommes ici ensemble, avec les gars de l’EDF-GDF, avec les étudiants. Nous le serons le 20 novembre avec ceux de la fonction publique. Nous souhaitons que les salariés du privé viennent nous rejoindre ».

Cela fait chaud au cœur et malgré le vent glacial, plus de 1000 manifestants se rendent dans la bonne humeur place de Catalogne et l’investissent un long moment.



Les étudiants votent la reconduction de leur mouvement

On comprendra sans peine que ce début de jonction avec les travailleurs avait une valeur symbolique pour les étudiants opposés à la loi Pécresse. Savoir que leurs arguments sont partagés peu ou prou par le monde du travail conforte les certitudes et incite à les faire valoir de façon apaisée. Le déroulement du rassemblement de plus de 1500 étudiants dans l’espace central de l’université en a été l’illustration.
Tout a tourné autour de « blocage ou pas », étant entendu que pour la majorité le blocage est la seule arme disponible dès lors que l’on demande l’abrogation de la loi. On a beaucoup applaudit, un peu conspué, mais tous les intervenants ont été respectés, même ceux qui se présentaient sans complexe comme étant politiquement de droite.
Il est évident que le mouvement a acquis la maturité qui permet de concilier les envolées lyriques, les propos très politiques, l’humour juvénile et même les propos cocasses. Cela dit l’opposition entre les deux camps s’est radicalisé et lorsque l’on est passé au vote par comptage de chaque votant muni de sa carte d’étudiant, le résultat a été le suivant : 896 pour le blocage contre 626.

Le mouvement se poursuit et les étudiants auront été heureux de savoir qu’au même moment se déroulait l’AG des cheminots qui a voté à bulletin secret pour la reconduction de la grève par 204 voix sur 209 votants. Jeudi donc piquets de grève sur les différents chantiers et rassemblement à 9 h dans le hall de la gare.
Roger Hillel

Mouvement anti-LRU à Perpignan


Mouvement anti-LRU à Perpignan
Vidéo envoyée par skatchoum
Barricades, Assemblée Générales, Manifestations et Blocage de l'université de Perpignan pour le retrait de la LRU

COMMUNICATION DU PRESIDENT DE L'UPVD

Compte tenu du résultat du vote des étudiants, organisé par la direction de l'université sur présentation de la carte d'étudiant, dont je vous communique le résultat:
- 896 pour le blocage.
- 626 contre le blocage.

L'arrêté de suspension des cours du 7 novembre 2007 est maintenu.

Etat de la mobilisation dans les universités (15 novembre)


37 universités totalement ou partiellement en grève avec piquets de grève bloquants :



Paris I - Tolbiac,


Paris IV - La Sorbonne,


Paris III,


Paris VIII - Saint Denis,


Paris X - Nanterre,


Paris XIII - Villetaneuse,


Rouen,


Tours,


Caen,


Nantes,


Rennes II,


Rennes I,


Toulouse II - le Mirail,


Toulouse III - Rangueil,


Pau,


Perpignan,


Aix en Provence,


Lyon II,


Montpellier II,


Montpellier III,


Lille III,


Lille I,


Limoges,


Brest,


Le Havre,


Bordeaux II,


Bordeaux III,


Amiens,


Angers,


Besançon,


Metz,


Nancy II,


La Rochelle,


Dijon,


Grenoble III,


Orléans

Article de presse, L'Indépendant (15 novembre)

Fac : une majorité d'étudiants pour la poursuite du blocage

Avec 896 voix pour la poursuite du mouvement et 626 contre, le comité de grève est majoritaire dans les rangs des étudiants. Le mouvement commencé il y a 15 jours se poursuit donc jusqu'à la prochaine AG dont la date sera arrêtée prochainement. Ça bougeait fort hier sur le campus de l'université de Perpignan.

Après 15 jours tout juste de grève, une nouvelle assemblée générale était organisée par le comité de grève. La différence c'est qu'à l'issue de cette assemblée, se tenait un vote suivant un protocole établi par les trois parties en présence : les grévistes, le comité anti blocage et l'administration. Mardi en effet, chacun ayant fait un pas vers l'autre, le vote s'effectuait sur présentation de la carte d'étudiant, mais pas à bulletin secret, simplement en comptant les présents dans des amphis affectés aux "pour" et aux "contre" le blocage.

On discute d'abord
Le comité de grève voulait dans un premier temps bien marquer son territoire, "Une information affirmait que le vote serait effectif à 15 h, expliquait une militante du comité de grève, c'est faux, il aura lieu à la fin de notre AG, dans toute démarche démocratique, il faut être informé avant de s'exprimer par un vote". Alors de nombreux étudiants ont pris la parole pour donner une nouvelle fois les arguments pour refuser la loi d'autonomie des universités, le représentant de Perpignan à la coordination nationale de Rennes est également intervenu pour expliquer les démarches communes des facs en grèves et bloquées.

On vote ensuite
Vers 15 h 45 enfin, alors que la sono du comité de grève continuait à crachoter, le président Benkhelil annonçait que le vote était ouvert. Peu à peu, la foule des étudiants se scindait pour prendre possession des amphis 1 et 2 pour s'exprimer pour la poursuite du blocage, et vers les amphis 3 et 5 pour ceux qui désirent reprendre les cours. Les étudiants pénétraient lentement dans les bâtiments, en prouvant leur statut d'étudiant, ou en émargeant sur les listes.

Trois-quarts d'heure plus tard le verdict tombait : pour la poursuite du blocage 896 voix, pour la reprise des cours 626. Résultat sans appel, le blocage se poursuit. Le président de l'université posait par contre devant le comité anti blocage la question : "Il y a 5 000 à 6 000 étudiants sur l'université, où sont-ils ? Les grévistes sont plus motivés et mobilisés que vous, il faut respecter ce vote". Alors qu'au comité de grève on était très content du vote de ce mercredi, l'autre tendance se forçait à être optimiste :"Nous étions 300 mercredi dernier, plus de 600 aujourd'hui, nous allons travailler pour être encore 600 de plus mercredi prochain".Dans la soirée, Jean Benkhelil recevait les deux comités pour leur annoncer sa décision.

De son côté, Poletudiant, contre le blocage se différencie du comité "bloque pas ma fac", et pense que "l'on ne peut régler la grève et le blocage sans aborder la loi sur l'autonomie, on peut la présenter et admettre le vrai du faux sans forcement prendre position". Et rajoute encore : "Nous souhaitons que le président garantisse l'accès aux bâtiments publics de l'université aux étudiants et enseignants qui le souhaitent".

Denis Dupont

mercredi 14 novembre 2007

Mouvement reconduit à l'UPVD

Aujourd'hui plus de 1500 étudiants ont décidé la reconduction du mouvement jusqu'au mercredi 21 novembre à l'Université de Perpignan.

Résultat du vote :
- 896 pour la reconduite
- 626 contre la reconduction

Article de presse (Travailleur Catalan)


La contestation étudiante monte d’un cran

La loi d’autonomie des universités, concoctée par la Ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur est de plus en plus contestée par les étudiants. Il y a quelques jours, Perpignan était la 4ème université à voter la grève avec blocage. Mercredi, on en décomptait déjà 15. Il est vraisemblable que le mouvement aille en s’amplifiant.

On la sentait venir cette contestation à l’université de Perpignan. Depuis plusieurs jours, les arrêts de cours se multipliaient, l’occupation symbolique de l’amphi 4 avait été décidée mais le mouvement était encore sporadique. Mercredi, il a semble-t-il franchi une étape. La Présidence de l’université, attentive aux échos médiatiques de l’agitation universitaire en France (malgré les vacances universitaire, 15 universités étaient à ce jour en situation de grève ou de blocage) avait recommandé aux enseignants de ne pas faire cours entre 10 et 12h.

Résultat : plus de mille étudiants rassemblés sur l’espace central de l’université à l’appel du collectif de grève. Par contre, les personnels étaient très peu visibles. Après un moment de cafouillage, le débat s’est vite organisé avec le souci de s’écouter et d’entendre des arguments opposés. Une maturité qui allait jusqu’à demander de ne pas perturber le déroulement du débat par des applaudissements intempestifs mais de se contenter de d’agiter les mains. C’est sympathique et efficace.

Les « marionnettes » étaient les plus nombreuses pour les interventions (pas plus de 2 minutes s’il vous plait !) qui fustigeaient la loi, même si c’était avec plus ou moins de bonheur. L’auditoire apprécie lorsqu’un étudiant cite le titre du magazine le Capital qui résume parfaitement les objectifs de la loi LRU, « Libertés et responsabilités des universités » (un tel intitulé, il fallait le faire !) : « Présidents tout-puissants, liberté d’embauche, ouverture au privé…la nouvelle loi sur l’autonomie des facs va chambouler nos campus et tous n’y survivront pas ».

Le patronat ne s’y est pas trompé et les bonnes intentions de la Ministre Valérie Pécresse, ne leurrent qu’une poignée d’intervenants. On voit bien que de nombreux étudiants sont inquiets de ce que l’interruption des cours pourrait compromettre leur année mais ils ne partagent pas pour autant les propos outranciers de ceux qui s’opposent au blocage.

On sent bien qu’ils sont réceptifs aux arguments des défenseurs de la fonction critique du savoir, de la liberté de choix, du refus des droits d’inscription exorbitants. Ils sont visiblement contre une université élitiste qui prône la compétitivité. Ils devinent plus ou moins que dans cette logique, l’université de Perpignan ne pèsera pas lourd, compte tenu du contexte économique local.

Finalement, ils font les marionnettes en signe d’approbation et la plupart d’entre eux votent la reconduction du mouvement, au moins jusqu’à la prochaine AG.

Roger Hillel (Travailleur Catalan)


mardi 13 novembre 2007

Article de presse, 13 novembre

Fac : faut-il accepter la réforme des universités?


Après plusieurs jours de grève, les comités pro et anti-blocage sont dos à dos. Chacun organise son AG estimant que celle de l’autre camp n’a pas de légitimité. La tension monte peu à peu. Toujours pas de cours à la fac de la ville, le comité de blocage des étudiants est toujours intransigeant: pas de négociation.


Anti-blocage En revanche, ce mardi se tiendra à 12h30 une assemblée générale initiée par le comité intitulé "bloque pas ma fac", à l’amphi A3, avec en ligne de mire le déblocage et la reprise des cours. "Dans notre comité, explique Marion une des reponsable de l’association, nous avons surtout des étudiants pour la loi, mais aussi des étudiants contre. Mais nous sommes tous pour la reprise des cours, nous voulons fédérer tous ceux qui désirent reprendre le travail". Le comité assure que cette AG sera démocratique, et que les tenants du bocage ont même été invités a s’exprimer mais ils ont décliné l’offre.

"Le vote se fera à bulletin secret, poursuit la responsable du comité organisateur, avec présentation obligatoire de la carte d’étudiant. Nous espérons que le président tiendra compte du résultat, que nous espérons en faveur de la reprise des cours". Il semble aussi d’après les anti-blocages que la tension monte peu à peu, après plusieurs jours de grève on note des arrachages d’affiches, et même parfois des menaces verbales. Au point que Marion se dit "préoccupée par la sécurité sur le campus".

Blocage Au comité de grève, on s’organise et on ne reste pas les deux pieds dans la même basket. Une série de conférences est organisée avec des débats, des ateliers et des projections dont le programme est défini au jour le jour.

Ce mardi à 10h30 projection de "Pas vu pas pris" de Pierre Carles sur les connivences entre les médias et les politiques, 18h: débat autour du comité de soutien aux sans papier, 20h: la décroissance. Le comité de grève aura lui aussi son AG, elle se déroulera à 14h demain mercredi pourdécider de la reconduction du mouvement.

"Nous appelons au boycott de l’assemblée générale de mardi, que le comité anti-blocage composé d’une minorité non représentative a décidé d’une façon arbitraire. La seule assemblée générale légitime comme convenu lors du dernier vote est la nôtre celle du mercredi14 à 14h" insiste le comité de grève qui appelle également à une manifestation ce matin à 10h place de Catalogne "pour une université critique et populaire".

D. Dupont (L'Indépendant)

L'IUT de Narbonne est en grève !!!

L'IUT (Carrières Juridiques et Génie Chimique-Génie des Procédés) de Narbonne rejoint les étudiant-e-s de l'université et de l'IUT de Perpignan dans la grève depuis ce matin (mercredi 13 novembre). L'IUT de Narbonne est une antenne de l'UPVD.

Résultat du vote pour l'IUT (Carrières Juridiques et Génie Chimique-Génie des Procédés) :
122 pour la grève
27 contre la grève

lundi 12 novembre 2007

La lutte continue !!!

Mercredi 14 novembre
- 10h00, manifestation Place de Catalogne (9h30, départ de la fac)
- 14h00, Assemblée générale décisionnelle en amphi 3
_____________________
Etudiant-e-s, suite à l'assemblée générale du 7 novembre, qui s'est prononcée par une large majorité de 618 voix pour la reconduction du mouvement (grève, occupation, suspension des cours) contre seulement 361 voix opposés au blocage, nous considérons que :

- La grève est le seul moyen de se faire entendre. C'est seulement en étant libérés des cours et sans pénalisés au niveau pédagogique et au niveau des bourses que les étudiant-e-s peuvent se mobiliser.
- Nous avons besoin de temps et de lieux pour nous retrouver, nous organiser et penser ensemble. C'est pourquoi nous faisons grève et occupons.

Nous appelons ceux qui nous entendent à nous rejoindre dans la lutte contre la Loi d'autonomie.

Comité de grève

Appel de la coordination nationale des universités de Rennes

Nous, étudiants réunis en coordination nationale, représentant les assemblées générales des universités, constatons que la mobilisation prend chaque semaine de l’ampleur contre la LRU et les attaques du gouvernement.

Plus de 50 assemblées générales ont eu lieu cette semaine, réunissant des dizaines de milliers d’étudiants. Plus de 25 universités sont en grève, dont plus de 15 ont voté massivement le blocage et l’arrêt total des cours. La mobilisation des étudiants s’annonce donc massive. Des assemblées générales sont prévues cette semaine dans presque toutes les universités.

Nous refusons la LRU parce qu’elle vise à démanteler le service public d’enseignement supérieur, amorcé depuis plus de 30 ans à travers de nombreux projets de lois (loi Faure, Projet De Waquet, Plan U3M, LMD, Loi de Modernisation des Universités), dont l’objectif principal est la mise en concurrence des universités à l’échelle mondiale comme aux niveaux nationnaux.

La LRU va vers la privatisation des universités, augmentant ainsi le poids des entreprises et du privé. Les universités pourront être gérées comme des entreprises par des présidents tous puissants et des conseils d’administration avec encore moins de contrôle démocratique. Ainsi, les universités seront mises en concurrence avec comme conséquence une baisse du financement des filières considérées comme non rentables, une dégradation des conditions d’études dans les universités, et une augmentation de la sélection envers les étudiants. La loi instaure une pré-sélection des lycéens à l’entrée de l’université et facilite à terme l’augmentation des frais d’inscriptions.

Nous appelons l’ensemble des lycéens-ennes à se mobiliser et à bloquer leurs établissements. De plus, les personnels enseignants comme non enseignants seront précarisés et gérés directement par la présidence des universités : c’est la casse de leur statut qui est programmée. Cette réforme n’étant ni négociable, ni amendable tant au niveau national que local, nous exigeons son abrogation.

La LRU n’est qu’une des mesures qui s’inscrivent dans la logique globale de casse de l’éducation, des services publics, et de l’ensemble des droits sociaux. Nous exigeons un cadrage national des diplômes, une augmentation des aides sociales et du budget de l’enseignement supérieur, ainsi que la suppression des frais d’inscription. En particulier, nous exigeons le rétablissement des 22000 postes de fonctionnaires supprimés cette année dont les 11200 dans l’éducation nationale.

Nous exprimons notre solidarité avec les luttes des salariés qui se déroulent en ce moment et avec leurs revendications : contre la remise en cause des régimes spéciaux et pour le retour aux 37,5 annuités pour tous ; contre les franchises médicales ; contre la précarisation des statuts de la fonction publique. Cette solidarité ne doit pas être un vain mot elle engage tous les acteurs du mouvement social à travailler et à lutter ensemble. Nous dénonçons également la stigmatisation des immigrés et nous exigeons l’abrogation des lois anti-immigrés en particulier la loi Hortefeux, la régularisation de tous les sans-papiers et la fermeture des centres de rétention, et la fin des rafles. Au rouleau compresseur du gouvernement nous opposons la convergence des luttes tous les secteurs attaqués, qui seule pourra le faire céder.

Le gouvernement fait fermer les universités bloquées et envoie les CRS dans celles qui sont occupées. A la mobilisation, le gouvernement répond par des pseudo promesses et par une répression dans les universités, nous appelons au boycott et blocage des commissions de mise en place de la LRU. Nous condamnons fermement les fermetures administratives et les agissements de la police. Face aux référendums organisées par les administrations nous affirmons la seule légitimité des Assemblées Générales et des comités de grèves pour décider des suites du mouvement. Les votes à bulletins secrets doivent être empêchés car ils nuisent au mouvement.

Nous appelons la population à soutenir notre mobilisation, celle des cheminots et la grève du 20 novembre dans la fonction publique. C’est par une lutte de tous et pour tous, que nous pourrons faire céder le gouvernement. Nous appelons les étudiants à se mettre en grève dès maintenant, à construire la lutte avec piquets de grève, blocage et occupation à discuter et convaincre autour d’eux pour construire un mouvement encore plus massif.

Nous appelons tous les personnels des universités à nous rejoindre dans la grève.

Nous appelons à une journée nationale d’action de blocage des gares le mardi 13 Novembre.

Nous appelons à manifester aux côtés des cheminots le 14 ou le 15 novembre selon les villes.

Nous appelons à manifester massivement le 20 novembre avec la fonction publique.

Nous appelons les salariés du public comme du privé à se saisir de ces dates pour nous rejoindre dans la grève, car c’est tous ensemble étudiants lycéens travailleurs que nous ferons céder le gouvernement.

La coordination ne reconnaît pas et condamne toute négociation de syndicat ou organisation avec le gouvernement car l’objectif est la mise en place d’un rapport force, le seul moyen de satisfaire nos revendications.

Programme du 12/11 au 14/11 à l'UPVD

Lundi 12 novembre
- 10h30, Débat sur la répression policière en manifestation
- 16h00, Projection et débat de "Grand soir et petit matin" de William Klein (documentaire sur Mai 68)
- 20h00, Atelier sur les pratiques de lutte

Mardi 13 novembre
- 10h30, Projection et débat de "Pas vu, pas pris" de Pierre Carles
- 18h00, Débat sur les Sans-Papiers

Mercredi 14 novembre
- 10h00, Manifestation EDF-GDF, SNCF, Etudiant-e-s, RDV Place de Catalogne
- 14h00, Assemblée générale décisionnelle (étudiant-e-s, personnel enseignant - non enseignant)
- 18h00, Projection et débat de "Carnets de voyage"de Walter Salles

samedi 10 novembre 2007

Le SNESUP de l'Université de Perpignan communique :

Les étudiants de Perpignan ont majoritairement décidé le blocage de l'Université pour s'opposer à la loi d'autonomie des universités (L.R.U : Libertés et Responsabilités des Universités). Cette loi organise, dans le cadre du démantèlement des services publics, la liquidation de l'université publique au profit de l'une des plus mauvaises variantes du modèle libéral anglo-saxon.

Le SNESUP-FSU constate l'amplification du mouvement de protestation au niveau national, avec une mobilisation de plus de la moitié des universités, et il apporte son soutien à ce mouvement tant au niveau national qu'au niveau local.

Cette loi est des plus néfastes pour une université comme la nôtre qu'elle condamne à devenir un établissement de seconde zone, comme se complait déjà à l'annoncer la presse national (voir l'article de Capital de Novembre 2007).

SNESUP-FSU de l'Université de Perpignan
http://www.snesup.fr/

Photos du mouvement (7/11 - 8/11)






















vendredi 9 novembre 2007

Article de presse - 9 novembre

600 étudiants dans la rue disent non à loi d’autonomie des facs


24heures après leur assemblée générale, les étudiants de la fac de Perpignan maintiennent la pression et ont manifesté hier en ville. Le cortège a emprunté un circuit comme au temps du CPE, avec halte devant le Castillet, la préfecture et le Medef.


La décision avait été prise mercredi au cours de l’assemblée générale: hier, les étudiants de la fac manifestaient en ville. L’objet de ce mouvement: toujours l’opposition à la loi dite "Pecresse", du nom de la ministre de l'Enseignement supérieur. Ils étaient environ 600 à être descendu du campus direction place de Catalogne.

En ouverture du cortège, une large banderole qui donnait le ton: "Retrait de la loi d’autonomie, le savoir n’est pas à vendre". Durant la marche en ville, les organisateurs semblaient satisfaits du niveau de mobilisation de l’opération décidée seulement 24 h auparavant. "Nous sommes presque autant que pour l’AG de mercredi, expliquait l’un d’eux, cela prouve que le mouvement ne faiblit pas. Nous menons maintenant des actions en direction des lycéens pour les sensibiliser à notre mouvement".

Hier déjà quelques jeunes des lycées s’étaient joints à leurs aînés pour défiler dans les rues de Perpignan. Et beaucoup de manifestants se prennent à imaginer que la "jonction" entre le mouvement étudiant renforcé par les lycéens ajouté à celui des autres préavis de grèves de ces prochaines semaines cristallise la contestation assez fortement pour que la loi soit retirée.

"Il faut se méfier des rencontres qui peuvent se tenir en haut lieu, explique un manifestant, il ne faut pas que certaines facs décident de stopper le mouvement après le retrait d’un ou deux articles. Pour nous c’est le retrait total de la loi, un point c’est tout". Le cortège s’est mis en marche de la place de Catalogne encadré par un service d’ordre discret mais présent. Les manifestants se sont dirigés vers le centre ville, et sont passés devant la préfecture.

"Attention, répète Yann, depuis le début engagé avec ses camarades, nous ne demandons en aucun cas d’audience ni de rencontre avec le préfet. Notre mot d’ordre reste le même: pas de négociation, abrogation pure et simple". Deux fumigènes plus tard, tout le monde reprend la marche. Comme à l’époque des manifestations anti CPE, les étudiants se sont dirigés vers la Maison de l’entreprise, le syndicat patronal.

L’ensemble des étudiants s’est alors assis devant les fenêtres du bâtiment et les slogans se sont faits plus forts, les sifflets plus stridents. "Patronat hors des facs", "Medef, la fac n’est pas ton fief", "Fac ouverte aux enfants d’ouvriers, fac fermée aux intérêts privés" étaient scandés par les manifestants devant les vitres de l’union patronale.

Dernière action symbolique, un sit-in de plusieurs longues minutes sur le boulevard Escarguel qui a provoqué un bel embouteillage. "Avec cette manifestation, résume Fouad, nous avons démontré que l’on peut se mobiliser à Perpignan.

Maintenant il ne faut pas se relâcher, cette solidarité entre tous les étudiants contre la loi d’autonomie doit continuer". Vers 15h30 le cortège a repris le chemin de la fac, rendez-vous à l’amphi 4 pour décider de la suite et de l’attitude à tenir.

D. Dupont (L'Indépendant)

jeudi 8 novembre 2007

Photos AG 7/12





IUT de Perpignan en grève !!!

L'IUT de Perpignan rejoint le mouvement de grève sur Perpignan

Réunis en AG ce matin les étudiants des 4 départemens de l'IUT de Perpignan (GEA, GLT, GIM, GB) ont voté la grève et ont rejoint le mouvement à une très forte majorité.
A la suite de ce vote massif pour la mobilisation et la grève, le directeur de l'IUT a dans la foulé suspendu les cours jusqu'à l'assemblée générale de mercredi 13 novembre.

Les cours sont ainsi suspendus à l'université (Lettres-Sciences Humaines, Sciences et Droit) et à l'IUT jusqu'au mercredi 13 novembre (date de la nouvelle AG décisionnelle)

_____________________________________________
Jeudi 8 novembre
Manifestion, 14h, Place de Catalogne

mercredi 7 novembre 2007

...Mobilisation...

Amiens : 500 étudiants en AG.
Angers : 100 étudiants en AG
Aix Marseille 1 : 900 étudiants en AG. Fac occupée. Prochaine AG vendredi 9 novembre.
Aix St Charles : 150 étudiants en AG
Avignon : AG jeudi 15 novembre
Bordeaux 1 : 80 étudiants en AG. Prochaine AG mercredi 7 novembre.
Bordeaux 2 : 80 étudiants en AG. Prochaine AG la semaine du 12 novembre
Bordeaux 3 : jusqu’à 200 étudiants en AG. Prochaine AG la semaine du 12 novembre
Besançon : AG jeudi 8 novembre à 12h30. Barrages filtrants
Brest : 150 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 8 novembre à 13h.
Caen : jusqu’à 300 étudiants en AG. Fac bloquée. Prochaine AG jeudi 8 novembre.
Clermont-Ferrand : AG le mardi 13 novembre
Dijon : jusqu’à 200 étudiants en AG. Prochaine AG la semaine du 12 novembre.
Evry : prochaine AG le jeudi 8 novembre.
Grenoble : 300 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 8 novembre
Le Mans : jusqu’à 60 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 15 novembre.
Lille 1 : 100 étudiants en AG. Prochaine AG mercredi 7 novembre à 12h30 au bâtiment M1 Archimède.
Lille 3 : 1000 étudiants en AG. Fac bloquée.
La Rochelle : 25 étudiants en AG.Limoges : 150 étudiants en AG.
Lorient-Vannes : 50 étudiants en AG. Prochaine AG mercredi 7 novembre à 12h15 au Paquebot
Lyon 1 : 100 étudiants en AG
Lyon 2 : 200 étudiants en AG. Prochaine AG le jeudi 8 novembre à Bron.
Marne La Vallée : AG le jeudi 8 novembre
Metz : 50 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 8 novembre.
Montpellier 2 : 80 étudiants en AG. Prochaine AG mercredi 7 novembre
Montpellier 3 : 500 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 8 novembre
Nancy 2 : jusqu’à 350 étudiants en AG. Prochaine AG le jeudi 8 novembre.
Nanterre : jusqu’à 300 étudiants en AG. Prochaine AG le 8 novembre. Barrages filtrants Nantes : jusqu’à 300 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 8 novembre
Nîmes : 500 étudiants en AG sur les modalités de contrôle des connaissances. Prochaine AG jeudi 8 novembre.
Orléans : AG le jeudi 8 novembre à 17h
Paris 1 : 1000 étudiants en AG. Fac bloquée. Prochaine AG mercredi 7 novembre.
Paris 3 : 100 étudiants en AG
Paris 4 Clignancourt : 120 étudiants en AG. Fac bloquée. Prochaine AG mercredi 7 novembre
Paris 4 Malesherbes : 20 étudiants en AG
Paris 4 Sorbonne : 300 étudiants en AG. Fac occupée
Paris 6 : jusqu’à 120 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 8 novembre
Paris 7 : 100 étudiants en AG
Paris 8 : jusqu’à 400 étudiants en AG. Prochaine AG mercredi 7 novembre
Paris 12 : jusqu’à 120 étudiants en AG.
Paris 13 : 65 étudiants en AG. Prochaine AG mardi 6 novembre
Pau : 100 étudiants en AG. Prochaine AG mercredi 7 novembre.
Perpignan : 1000 étudiants en AG. Fac occupée et en grève.
Reims : jusqu’à 500 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 15 novembre à 12h30
Rennes 1 : 60 étudiants en AG.
Rennes 2 : 2 000 étudiants en AG. Fac bloquée. Prochaine AG jeudi 8 novembre.
Rouen : 1200 étudiants en AG. Fac bloquée.
Strasbourg 2 : AG jeudi 8 novembre à 12h30
Toulouse 1 : 100 étudiants en AG. Prochaine AG jeudi 8 novembre à 12h30
Toulouse 2 : 2000 étudiants en AG. Fac bloquée. Prochaine AG jeudi 8 novembre à 10h30
Toulouse 3 : 150 étudiants en AG. Prochaine AG mercredi 7 novembre à 12h30
Tours : jusqu’à 200 étudiants en AG. Prochaine AG lundi 12 novembre
VSQ : AG jeudi 8 novembre à 12h30 à Vauban

MANIFESTION , jeudi 8 novembre, 14h, Place de Catalogne




Manifestion pour le retrait la LRU

Rendez-vous 13h30 à l'Université (devant l'amphi 4) pour le départ du cortège.
Un autre rendez-vous est fixé à 14h Place de Catalogne, pour les étudiant-e-s qui souhaitent rejoindre la manifestation.

Suspension des cours sur le campus de Perpignan

Suite au vote massif des étudiant-e-s de l'Université de Perpignan (618 contre 361), la Présidence a décidé de suspendre les cours jusqu'à nouvel ordre sur le campus de Perpignan.

Une centaine d'étudiants ont investi le batiment administratif afin de préciser au president la décision de l'AG a savoir :
- le blocage total des cours. (certains cours se tenaient dans de rares salles pas vidées)
- poursuite de l'occupation.
Suite à cela la présidence a decidé de "suspendre les cours jusqu'à nouvel ordre". Ce n'est donc pas une fermeture administrative. Nous restons vigilants sur la tenue ou non de certains cours.

Message de solidarité de notre action sur Perpignan

CGA Perpignan
Depuis le mercredi 31 octobre, les étudiant-e-s de l'Université sont en grève avec occupation et blocage pour le retrait de la LRU. Hier, mercredi 7 novembre, une AG de près de 1000 personnes a voté la reconduite du mouvement.
Le Groupe Puig Antich de la Coordination des Groupes Anarchistes de Perpignan tient à affirmer sa solidarité aux étudiant-e-s grévistes de l'Université de Perpignan.
Face aux agressions répétées de l’Etat et du capital, étudiants, salariés, précaires nous devons faire preuve de solidarité et de détermination. Pour obtenir ce que nous voulons la seule arme des étudiants mais aussi des salariés reste la grève avec blocages et occupations.
CGA Perpignan
___________________________________
ETUDIANT-E-S DE SAINT ANDREWS (ECOSSE)
Nous, etudiants de l' université de Saint Andrews (Ecosse), soutenons le mouvement etudiant en France contre la loi dite loi sur les libertés et responsabilités des universités et pour des universités democratiques, ouvertes à tous et toutes offrant un enseignement divers et critique.
Nous soutenons egalement les etudiants de l UPVD, avec laquelle Saint Andrews entretient des programmes d'échange, en grève depuis le 31 octobre, qui occupent leur campus pour exiger le retrait inconditionnel de cette loi et luttent ainsi pour maintenir un large choix d enseignements de qualite pour les etudiants erasmus eterasmus mundus de Saint Andrews.
Terry Fulton, representant étudiant au logement des doctorants.
James Pollard, representant étudiant au logement.
Marcus Mayo, representant étudiant pour la faculte de theologie.
Daniel Fisher, representant étudiant pour la faculte de sciences.
Harry Giles, representant étudiant pour les étudiants absents du campus.
Molly Uzzell, representante étudiante aux questions de femmes.
Martin Schmierer, representant étudiant sans portfolio.
Lukas Ross, representant etudiant pour les minorites ethniques.
_________________________________
CNT EDUCATION 66
Solidarité avec les étudiant-e-s grévistes de l’Université de Perpignan.

Suite à une nouvelle attaque du gouvernement contre le service public de l’enseignement supérieur : la loi Pecresse, dîte "de libertés et responsabilités des universités" (LRU), les étudiant-e-s de l’Université de Perpignan sont en grève et occupent le campus depuis le mercredi 31 octobre.

La CNT Education 66, syndicat des travailleur-euse-s de l’Education, soutient les étudiant-e-s grévistes qui se mobilisent pour le retrait de la Loi d’autonomie des Universités et pour un enseignement supérieur de qualité .

Cette loi permet un désengagement financier de l’Etat au profit des entreprises et des intérêts privés. Les universités auront ainsi moins de financement pour les filières considérées comme non-rentables par les nouveaux financiers. Elles seront gérées comme des entreprises sur des bases de rentabilité : mise concurrence des universités et des personnels, précarisation et dégradation des conditions de travail et des salaires, augmentation significative des frais d’inscription, présence des entreprises dans les conseils d’administration , concentration des pouvoirs au sein des C.A et dans les mains du président de l’université.
Confédération Nationale du Travail
CNT Education 66

Grève reconduite à l'Université de Perpignan


Assemblée générale des étudiant-e-s de l'Université de Perpignan



Résultat du vote :


- CONTRE LA RECONDUCTION DU MOUVEMENT : 361


- POUR LA RECONDUCTION DU MOUVEMENT : 618




La grève, le blocage et l'occupation est reconduite jusqu'au mercredi 13 novembre...

Universités en grève (mise à jour - 7 novembre)

Rouen
Paris I - Tolbiac
Toulouse - le Mirail
Perpignan
Tours
Lille III
Rennes II
Aix-Marseille
Agen
Caen
Paris VIII
Paris IV
Paris III
Limoges

mardi 6 novembre 2007

Article de presse, L'Indépendant (6 novembre)

Des étudiants contre l’autonomie et la négociation

Depuis 5 jours, les cours à l’université sont perturbés par des étudiants qui ne veulent pas de la loi d’autonomie. Une assemblée générale se tiendra demain, elle décidera de la suite du mouvement. On pouvait circuler sans problème, hier, sur le campus de la fac, mais il n’était pas question d’entrer dans l’amphi 4.

Le comité de grève étudiant veille. "La décision de bloquer l’amphi a été prise mercredi dernier le 31octobre, assure Yann, 4e année de lettres, casquette vissée sur la tête, barbe de deux jours avec un regard acéré et décidé. Nous appliquons donc cette décision depuis 5 jours, nous empêchons les cours, et nous dormons sur place. Nous sommes une trentaine pour nous relayer et faire appliquer la décision".

Ce mouvement est directement lié au projet de loi d’autonomie que réfutent en bloc les étudiants. Les arguments pour dénoncer les méfaits de la loi sont nombreux, parmi les motivations avancées: menace sur les filières les moins rentables, spécialisation des universités, hausse des frais d’inscription, entrée sélective, concurrence universitaire.

"Ce que nous demandons, résume Pierre étudiant en master catalan, c’est l’abrogation pure et simple de la loi, sans négociation". Un autre étudiant en grève et membre du piquet présent à l’amphi 4 démontre encore: "Commencer à négocier, c’est déjà commencer à perdre".

Sur le campus il y a bien des groupes mécontents de ne pouvoir suivre normalement les cours et qui trépignent devant les salles vidées de leurs chaises et leurs tables. "On est là pour bosser, pas pour remettre en cause les réformes", fulmine Rémy étudiant en master 2. Quant à savoir s’il est pour ou contre la loi: "Franchement, je ne la connais pas en détail, reconnaît l’étudiant, mais je suis sûr que beaucoup d’étudiants en grève ne la connaissent totalement pas non plus. En tout cas pendant ce temps-là il y a un risque pour le passage des examens, et là c’est grave".

Du côté des grévistes, cet ultime argument est rapidement balayé. "Depuis 68, calcule Lola, étudiante en français langue étrangère, il n’y a pas eu une année où les examens on été annulés. Même au moment du mouvement contre le CPE, alors que l’établissement était occupé durant 3 semaines, les examens se sont passés sans problème. C’est un faux argument, un spectre que certains profs et l’administration agitent pour nous discréditer".

La fac de Perpignan est la 4e de France à être plus ou moins partiellement bloquée, avec Paris-Tolbiac, Rouen et Aix, mais là, la fermeture a été demandée par l’administration. Demain mercredi à 10h, le comité de mobilisation se réunira pour une nouvelle assemblée générale et décidera de la poursuite du mouvement.

Une association vient de se créer, elle veut rassembler les étudiants et le personnel enseignant contre le blocage. "Nous ne sommes pas pour le principe de la grève, assure François Lietta de cette association "de sensibilité de droite". Nous dénonçons, en revanche, le blocage. Nous serons présents demain à l’AG pour donner notre interprétation de la loi qui a fait d’ailleurs l’objet d’une concertation avec l’ensemble des syndicats étudiants. Une minorité militante constituée surtout de membres d’extrême gauche, perturbe l’enseignement supérieur sans aucun égard pour les 11000 étudiants qui souhaitent travailler dans la sérénité".

Ils dénoncent également la casse de matériel, de tags sur les murs et demandent au président de l’université de veiller à la reprise des cours et d’empêcher "toute prise en otage des étudiants".

D. Dupont

!!! Universités en grève !!!

Rouen
Paris I - Tolbiac
Toulouse - le Mirail
Perpignan
Tours
Lille III
Rennes II
Aix-Marseille

lundi 5 novembre 2007

Communiqué de l'Administration (5 novembre)

Suite aux perturbations depuis le 31 octobre 2007 à 14h, certains enseignements n'ont pas pu se dérouler dans les conditions normales, en conséquence je demande aux enseignants-chercheurs de ne pas tenir compte des absences aux TP et aux TD à partir du mercredi 31 octobre à 12h et cela jusqu'au mercredi 7 novembre 2007 12h00.

Jean Benkhelil
Président de l'UPVD

Article de presse, L'Indépendant (1er novembre)

Opération toutes tables dehors à l’université contre l’autonomie

Pour les initiés, la journée d’action d’hier n’a pas vraiment été une surprise. Depuis des semaines, la gronde se faisait sentir, par une multiplication des réunions et des slogans affichés sur les murs de l’Université de Perpignan. Et hier, l’assemblée générale "décisionnelle" réunie en amphi est passée au vote. "Nous avons voté par 143 voix pour l’abrogation de la loi d’autonomie, à 106 voix pour le principe de grève, et pour le vidage des salles", explique Nicolas, l’étudiant de comité de mobilisation délégué aux relations avec la presse.

Aussitôt voté, aussitôt fait. Les unes après les autres, qu’un cours ait lieu ou pas, et avec très peu d’exceptions, les salles sont vidées de leur mobilier. Les étudiants ont d’ailleurs prévu d’occuper l’amphi 4 jusqu’à jeudi prochain, et de dormir sur place afin d’éviter que le mobilier soit remis en place, chaque matin. Mais attention, préviennent-ils, le but du comité de mobilisation n’est pas la confrontation.

"Ce que nous voulons, c’est appeler un maximum d’étudiants à venir assister à la prochaine assemblée générale, qui devrait se tenir jeudi prochain. Souvent, la plupart d’entre eux ne peuvent venir parce qu’ils ont des cours, alors en empêchant les cours de se dérouler, et en allant à leur rencontre pour leur expliquer nos motivations, nous espérons en faire venir le plus possible".

Les motivations, justement, parlons-en. La loi d’autonomie des universités, publiée au Journal Officiel le 11août dernier, fait effectivement l’objet d’une opposition farouche dans diverses universités de France, comme à Rouen, Toulouse, ou encore Aix-Marseille, frappée d’une fermeture administrative. "Elle prévoit l’entrée des intérêts privés dans l’université, et le désengagement de l’État, qui finance jusqu’à 80%, poursuit Nicolas. Or, cette entrée de partenaires économiques leur donne un droit de regard sur le conseil d’administration, sur la présidence, sur les filières…C’est la mort à petit feu des filières "non-rentables" pour eux, comme les Lettres et Sciences Humaines. Et puis, l’université de Perpignan, c’est 44millions d’euros de budget, plus des dettes… Les entreprises ne pourront pas tout payer, et c’est la part des étudiants qui va augmenter. On va arriver à des frais d’inscription dépassant les 2000 euros!"

Quoi qu’il en soit, la confrontation que le comité voulait éviter aura bien lieu. Et l’opposition à l’opposition, cette fois, n’a pas attendu que le mouvement s’ancre dans la durée pour dénoncer. "Seules 66 personnes ont voté pour le vidage des salles! Et les personnes qui ne voulaient pas faire grève n’étaient pas admises dans l’amphithéâtre, pas même le vice-président étudiant, raconte pour sa part Thomas, un étudiant audois venu hier pour rien. C’est totalement antidémocratique. D’autant plus que ces personnes ne représentent pas les étudiants de Perpignan. Les meneurs, issus de SUD-Etudiant, ne sont même pas étudiants, et n’ont aucun élu dans les conseils de l’université, ils n’ont aucune légitimité. Que l’on soit contre la loi, c’est compréhensible. Mais là, les étudiants commencent à en avoir ras le bol, et on commence à arriver à une limite".

De leur côté, les grévistes rétorquent qu’"une semaine de perdue, c’est peut-être pour un enseignement de gagné". Entre les deux camps, le conflit semble bel et bien engagé…

Barbara Gorrand (L'Indépendant)