dimanche 25 novembre 2007

Le CA s'était prononcé contre la loi !

Un enseignant nous a donné cette information:

Comme près de la moitié des universités, le Conseil d'Administration de l'UPVD s'est effectivement prononcé contre la loi d'autonomie cet été (voir ci-dessous). Cela n'a pas empêché la CPU (Conférence des Présidents d'Université) d'adopter une position contraire : s'il en était besoin, cela montre bien la véracité de ce que nous dénonçons et qui va empirer avec la LRU, c'est-à-dire l'existence de présidents plenipotentiaires qui se moquent bien de ce que les conseillers du CA peuvent penser.
Vous pouvez trouver motions et infos sur la LRU sur le site http://www.universite-democratique.org/

Pour information, voici donc la motion votée par le CA du 6 juillet de l'université de Perpignan.

Motion ADOPTEE à la majorité, 7 pour, 2 contre, 20 abstentions, la présidence de l'université s'étant prononcée de manière très favorable sur le projet de loi, le courage de certains a flanché au moment de voter (à main levée). Certains conseillers ont refusé après le vote d'admettre que la motion avait été adoptée... il aurait fallu qu'ils ne s'abstiennent pas... les motions s'adoptent à la majorité simple et pas à la majorité absolue !!

La motion était proposée par les syndicats de l'UPVD suivants : FERC-Sup-CGT, SGEN-CFDT , SNCS-FSU, SNESUP-FSU, SNPTES-UNSA.

Texte de la motion :
Le conseil d’administration de l’université de Perpignan ViaDomitia, réuni le 6 juillet 2007, juge que le contenu du projet de loi «portant organisation d’une nouvelle université» n’estpas acceptable, en dépit du retrait par le gouvernement de l’article de la loi sur la sélection en master.
Ce texte institue une autonomie concurrentielle des universités et ouvre la porte à leur développement inégalitaire favorisé par la course aux financements et par le désengagement de l’Etat. Il met à mal les métiers des personnels, à commencer par ceux des enseignants-chercheurs, des chercheurs, et leurs conditions de recrutement. Il déroge gravement au statut de la fonction publique en autorisant les présidents d’université à recruter des personnels contractuels pour remplir des missions pérennes de service public, notamment pour des emplois techniques et administratifs. Il ne répond pas aux besoins de la société en matière d’enseignement supérieur et de recherche.
Le Conseil d’Administration dénonce le refus du gouvernement, en dépit des promesses électorales d’engager un collectif budgétaire pour améliorer, dès la rentrée, les conditions d’études et de vie des étudiants, la situation des universités, de la recherche publique, de leurs personnels.
Le Conseil d’Administration de l’Université de Perpignan Via Domitia demande que le gouvernement mette en place un véritable débat sur les enjeux essentiels de l’enseignement supérieur et de la recherche et qu’il respecte le temps nécessaire pour une consultation la plus large possible sur l’amélioration nécessaire de la situation des universités.